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Le gypaète barbu ou casseur d'os (Savoie)


Si on qualifie le gypaète de « barbu » c’est qu’il a une touffe de plumes sous son bec qui donne l'impression d'une barbe noire et s’il est surnommé casseur d’os c’est parce qu’il laisse tomber les os trop gros pour être avalés tels quels d'une hauteur de 50 à 100 mètres sur les pierriers.


Son envergure de 2.80 m et son poids de 5 à 7 kg font de lui le plus grand vautour d’Europe où il est présent dans les Pyrénées et les Alpes. On le trouve aussi dans les régions montagneuses d'Afrique du Nord et en Asie.


Il se distingue notamment par son œil jaune cerclé de rouge, sa queue en forme de losange et ses ailes se terminant pas de longues plumes effilées, son bec fort et très crochu. Ses parties supérieures sont noirâtres alors que les inférieures sont jaune rosé avec des tons orangés, rayées et tachetées de noir sur la gorge et le haut de la poitrine.


Il mange les débris et les ligaments des os qu’il ramasse mais il lui arrive de capturer des proies vivantes, comme des petits mammifères, des insectes, des tortues, des lézards …


Il atteint sa maturité sexuelle vers 6-7 ans. Il commence alors à se sédentariser et à former un couple. Il construit en automne un nid inaccessible pouvant mesurer plus de deux mètres de diamètre. Les parades nuptiales débutent entre octobre et février. La femelle pond 1 à 2 œufs entre décembre et mars. L’incubation dure de 53 à 58 jours. Dans le cas où les deux œufs éclosent, le plus vigoureux affame le plus malingre qui périt. Il quitte le nid au bout de quatre mois, soit entre juillet et août, restant à proximité de la femelle qui le nourrit encore pendant deux mois.


En général, le gypaète barbu niche dans des zones rocheuses situées aux limites supérieures de la forêt. Dans son milieu naturel, sa longévité est estimée à 30 ans


Pour montrer aux autres gypaètes qu’il est maître en son territoire, il prend des bains dans des mares de boue ferrugineuse ce qui donne à son plumage du poitrail et de la tête une teinte ocre orangé. Cette pratique effrayante, ainsi que le fait que le cercle orbital rouge de son œil s’épaissit en cas de stress, firent que les populations y virent l’œuvre d’un démon prenant plaisir à se baigner dans le sang de ses victimes et l’exterminèrent jusqu’à sa disparition des Alpes au début du XXe siècle.


Le gypaète barbu y a été réintroduit il y a trente ans et il est à nouveau visible en Savoie depuis 1989 où il se reproduit en nature depuis 2002.


Cinq couples sont actuellement présents en Savoie mais les risques environnementaux qui menacent leur survie ne manquent pas : lignes électriques et câbles de remontées mécaniques, empoisonnement par des polluants, perturbation de la reproduction par des activités humaines … Comme le gypaète barbu ne se reproduit pas avant l’âge de 8 ans et donne en moyenne 1 jeune tous les 3 ans, l’accroissement des populations est extrêmement lent.


Pour limiter ces risques, le Parc national de la Vanoise veille depuis plus de dix ans à ce que les lignes électriques et les remontées mécaniques soient équipées de dispositifs de visualisation.


Si, comme le titre le Dauphiné Libéré dans son article du 27 juillet 2017, la réintroduction du gypaète barbu est réussie, elle est encore fragile.

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